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Vulnérables et Invincibles

Vulnérables et Invincibles

par | 25 Nov, 2022

Bonjour Chers Chercheurs.euses, 

 

Je vous l’ai déjà dit et vous le redis encore :

Le bonheur dépend de 40% de nous,

50% de la génétique

et 10% des circonstances extérieures.

En tant qu’êtres humains, nous sommes tous confrontés à des moments d’adversité (qui génèrent de la détresse psychologique). Cela peut être un déménagement, un deuil, une rupture, un changement de poste, etc.

Parfois ces moments vont jusqu’aux traumatismes. Ce « trop plein » qui fait que vous n’arrivez plus à vous adapter à l’environnement dépasse vos capacités et vous êtes débordé.e.s.

Dans ce genre de contexte, il est possible que vous ayez entendu le terme résilience. Je vous propose d’aller explorer plus en avant cette notion en vogue mais pas toujours bien cernée.

Qui vous a aidé ?

Qu’est-ce que vous avez fait ?

Comment vous vous en êtes sorti.e.s. ?

 

La résilience

 

Selon Boris Cyrulnik (1999) la résilience est « la capacité à réussir, à vivre et se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative. »

La résilience c’est donc avoir vécu un choc, s’être transformé.e et avoir appris à vivre autrement. Suite à cette adversité, vous allez développer des ressources inédites qui vous permettront de transcender cette étape de votre vie. Vous devenez donc maître/maîtresse de vos réactions face aux situations de la vie, vous surmontez vos difficultés en rebondissant après une épreuve. Il y a un avant et un après, une résistance à la destruction et la construction d’une existence valant d’être vécue, la vie qui reprend…différemment.  

Mentionnons que la résilience n’est jamais absolue, elle est variable selon les circonstances et appartient à un processus dynamique évolutif. La vie est venue vous déstabiliser sans que vous ayez eu à faire faire à des symptômes psycho-traumatiques. Sinon, il n’est plus question de résilience mais de croissance post-traumatique.

La croissance post-traumatique

 

La croissance post-traumatique, est « une forme de résilience » qui implique quant à elle des symptômes de psycho-traumatismes. Ces derniers induisent un sentiment de peur intense, d’horreur ou d’impuissance corrélés à des frissons, problèmes de concentrations, flash-back, palpitations, transpirations excessives, perturbations du sommeil, etc. La croissance post traumatique induit une (re)construction en cinq domaines principaux participant au développement positif de ce processus (Tedeschi et Calhoun) :

  1. L’appréciation de la vie : une prise de conscience de la valeur de la vie et donc une appréciation accrue de cette dernière
  2. Le sentiment d’être plus fort.e et résistant.e
  3. La relation aux proches devient plus intense et plus chaleureuse : une prise de conscience de la valeur du relationnel et une augmentation des valeurs humanistes
  4. L’ouverture à de nouvelles perspectives de vie : modification des buts, des croyances, des valeurs, des priorités, des projets, etc…
  5. Des changements spirituels : une transformation de la philosophie de vie et/ou foi religieuse

Résilience ou croissance post traumatique, l’enjeu est de reconnaître l’existence du problème, l’aborder de manière constructive en mobilisant (voire en créant) des ressources chez les individus concernés et donc participer à ces 40% de bonheur qui dépendent de nous par un changement de regard.

« Le seul, le vrai, l’unique voyage c’est de changer de regard. »

Marcel Proust

Bonne transformation !